Modélisation du moteur synchrone dans les 3 axes

Nous faisons l'hypothèse simplificatrice d'être en régime non saturé. Le flux est alors proportionnel aux solénations, ce qui implique que l'on peut appliquer le principe de superposition et exprimer le comportement de la machine à partir de ses paramètres électriques (en termes d'inductances). Il faut donc définir les différents enroulements qui entrent dans les équations décrivant le comportement de la machine.

L'enroulement statorique comporte donc 3 phases identiques décalées entre elles dans l'espace d'un angle électrique de $\frac{2\pi}{3}$. Ces trois phases seront indicées respectivement a,b et c.

Figure 1.6: Représentation des bobinages a, b, c statoriques et f rotoriques dans les deux types d'axes $\alpha - \beta $ et d, q.
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Pour le rotor, nous considérons seulement un enroulement d'excitation ou inducteur indicé f et nous supposons également qu'il n'y a pas d'enroulements en court-circuit au voisinage de l'entrefer dit ``enroulements amortisseurs''. Ces enroulements amortisseurs permettent de limiter les courants en régime transitoire ainsi qu'en régime subtransitoire et permettent également de générer un couple dit couple asynchrone venant se superposer au couple synchrone et réluctant. Par construction, le rotor d'une machine synchrone présente donc 2 types d'anisotropie:

Cette géométrie particulière du rotor conduit tout naturellement à adopter, pour le système de référentiel de la transformation de Park [17], des axes correspondant à l'axe du système inducteur (axe direct d), respectivement à l'axe interpolaire (axe transversal q). Les enroulements rotoriques n'auront pas à être transformés en enroulements équivalents puisque les enroulements réels sont par construction déjà localisés selon les axes du référentiel de Park que nous verrons au chapitre suivant (figure 1.6).



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guillaume 2008-11-17