L'analyse des limites de fonctionnement s'effectue suivant les relations décrites dans les axes d-q. En effet, on a:
(1.142) |
(1.143) |
Pour atteindre des vitesses supérieures à la vitesse nominale de la machine, il faut réaliser une réduction du flux inducteur. En effet, au dessus de la vitesse de base, la tension ne peut plus augmenter. Pour obtenir la réduction de flux, il faut introduire une composante négative sur . Cette dernière, opposée au flux inducteur provoque une réaction du flux d'entrefer mais on doit alors réduire pour ne pas dépasser le courant maximum ce qui entraine un affaiblissement du couple. Ce mode de réduction du flux est moins performant qu'une diminution directe du flux inducteur dans le cas d'une machine à rotor bobiné. En effet, cela implique une augmentation du module du courant et donc des pertes associées. Son utilisation doit demeurer limitée dans le temps pour ne pas provoquer un échauffement excessif de la machine [33]. Une représentation de la réduction de flux pour une machine synchrone à aimants enterrés, qui est la mieux adaptée aux applications qui nécessitent une grande plage de survitesse, est donnée sur la figure 1.30.
On a également les relations suivantes:
(1.144) |
(1.145) |
On définit alors un premier mode de fonctionnement qui se situe de l'origine jusqu'à la limite de l'alimentation et qui est délimité par une ellipse de la forme:
(1.146) |
Pour une vitesse donnée, une trajectoire elliptique représentée sur la figure 1.31 qui diminue lorsque la vitesse augmente est définie.
La limite en courant est donnée par un cercle centré sur l'origine. Si l'on néglige la résistance statorique, l'ellipse est alors centrée en . Les courbes pour un couple constant sont des hyperboles pour les machines IPM présentant une asymptote parallèle à l'axe q et passant par et des droites pour les machines SPM parallèles à l'axe d.
3 modes de fonctionnement [61] [36] [33] [26] [9] sont définis:
Suivant le type de machine et ses possiblités, le fonctionnement est représenté succintement sur la figure 1.32 avec les différents modes décrits précédemment et notés repectivement I, II et III [61]. Dans le cas d'une alimentation en tension régulée en courant, la tension maximale est obtenue en réalisant une approximation du premier harmonique qui donne:
guillaume 2008-11-17